Virginie d'Abbadie, la Dame d'Abbadia

L'esprit vif et l'âme sensible, l'un des traits de sa personnalité qui perdura sans s'altérer était sa passion pour la musique et notamment le piano. Elle était capable de jouer pendant des heures les airs de compositeurs contemporains, tels que Chopin ou Bach, ou plus anciens, comme Mozart.
Nul ne sait pour quelle raison elle se trouvait encore célibataire à l'âge de 27 ans, mais sa rencontre avec Antoine d'Abbadie s'avéra suffisamment intense pour que ce vieux garçon obtienne assez facilement son consentement au mariage. Les noces eurent lieu le 21 février 1859 à Lyon, dans les terres de la fiancée, comme le veut la tradition.
Virginie d'Abbadie revêtit un rôle de premier plan dans la construction de son château, dont elle assura le suivi du chantier sur le terrain et fut responsable de nombreux choix décoratifs. Cela correspondait aux fonctions féminines dans la société du XIXe siècle, Virginie étant chargée, come toute femme de son époque, des relations sociales et de l'entretien de leur maisonnée. Elle était d'ailleurs toujours louée par ses hôtes pour son hospitalité. Mais elle n'en restait pas moins une femme d'esprit, ce qu'admirait notamment son jeune ami, l'écrivain rochefortais Pierre Loti.


Bibliographie
- DELPECH V., Le château d'Abbadia à Hendaye: le monument idéal d'Antoine d'Abbadie, 3 volumes, thèse de doctorat d'Histoire de l'art, Université de Pau et des Pays de l'Adour, 2012.