Archives d'Abbadia - Notice de document numérisé : Lettre à Charles d'Abbadie (1855)
URL de la page : http://www.archives-abbadia.fr/notice_document_62.htm
Date d'impresssion : 18/04/2024
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Lettre à Charles d'Abbadie (1855)

Carte d'identité

Carte d'identité

Rubrique : Graphothèque
Toponymie : Thème : Style : non renseigné
Période : Datation précise : 02/05/1855
Auteur de la notice : Viviane Delpech
Mise en ligne : 07/08/2014
Mise à jour : 28/07/2014
Droits de diffusion : Communication soumise à autorisation, reproduction soumise à autorisation
Droits d'auteur : © Archives d'Abbadia/Académie des Sciences

Généalogie du document

Fonds d'appartenance : Archives du château d'Abbadia. Site d'Hendaye Nom du propriétaire du fonds : Académie des Sciences

Inventaire d'appartenance : Volume de copies de lettres F Référence inventaire d'appartenance : Volumes de copies de lettres F

Détails sur le document

Référence : Volume de copies de lettres F, fol. 170
Auteur : Antoine d'Abbadie
Description physique : Correspondance
Format du document : non renseigné
Langues du document :

Description du document

Présentation

Cette lettre a été rédigée par Antoine d'Abbadie à l'attention de son plus jeune frère, Charles, qui vivait au château d'Etchaux à Saint-Etienne-de-Baïgorry. En ce 2 mai 1855, d'Abbadie aborde une grande variété de sujets, comme cela se pratique dans l'intimité d'une fratrie. 

Les affaires financières familiales sont évoquées comme toujours dans la correspondance des d'Abbadie. Le savant va jusqu'à évoquer l'acquisition d'une nouvelle vache, en tant que source de revenus agricoles. 

Le passage concernant les armoiries des familles homonymes des d'Abbadie en Gascogne témoigne de l'intérêt porté à leur généalogie et, surtout, de leur quête de racines. Le savant rechercha longtemps et vainement trace du blason de sa famille paternelle. 

D'Abbadie communique en outre des nouvelles au sujet de l'avancée des aménagements de sa propriété, qui sont à l'arrêt à cause du chantier de la Villa Eugénie à Biarritz accaparant la main d'oeuvre de la région. Quant au jeu de balle évoqué, il correspond au fronton couvert attenant à la ferme Aragorri, au sujet duquel les deux frères réfléchirent en s'inspirant notamment de celui de Saint-Etienne-de-Baïgorry.

Cette lettre constitue un exemple représentatif de la correspondance intime entretenue entre les frères d'Abbadie alors que leurs relations étaient encore au beau fixe. Une dizaine d'années plus tard, les liens se rompront définitivement sous couvert de conflits d'héritage, de religion et de morale. 

Transcription

n°93

Bordaberry, 1855 mai 2

Mon cher Charles,

J'ai reçu une lettre du 28 avec f.600 en deux billets que j'espère changer à Bayonne à présent que 4 heures la séparent par train expresse de Bordeaux où il y a une succursale de la Banque. N'offre pas à mon aimable propriétaire un liard de plus de 2000 f., et s'il y consent maintenant, je ne consentirai qu'à un bail de 6 ans. Au fait, je ne tiens plus autant à sa maison dont j'ai si peu joui. En me logeant ailleurs, je serais content d'être au 2e, 3e ou même au 4e pourvu que j'ai une chambre un peu plus grande avec vue sur jardin et pourvue de silence. Ne vas plus pour moi chez Mme Mohl : je vais écrire à son mari. Je t'enverrai d'ici à 8 jours l'ellipse calculée pour le jeu de balle. Je vais écrire aujourd'hui à Condesse d'Oloron pour les pouliches. On vient de me donner une histoire de la Gascogne où l'on comprend Soule et Navarre. Dans l'Armorial, je trouve les articles suivants : Abadie de Barrau, d'argent à la bande d'azur chargée de 3 étoiles d'argent... de deux lions de même / Abbadie : d'argent en chef de gueules, chargé d'une rose d'or. / Abbadia : d'azur du phénix d'or dextré en chef d'un soleil de même. Je cite ce dernier nom parce que tout le livre est plein de fautes d'impression. J'espère bien que tu n'as pas payé mes impôts pour plus de 6 mois : je ne me rappelle pas la quotité annuelle. 

Je t'aurais répondu plus tôt mais il m'a été impossible de mettre la plume en main. Voilà douze jours que je ne peux ni manger ni même boire du lait : toute ma bouche est enflée en dedans mais mes forces ne s'en vont pas : je n'y conçois rien. Quand je pourrai sortir, j'ai envie de visiter Audaux, Arrast et Mauléon pour changer d'air. On travaille là toujours à ma route mais avec une lenteur désespérante causée par le manque d'ouvriers, de bouviers et de beau temps. Heurt [Heureusement] le Palais de Biarritz sera fini en fin juin et si l'on ne fait le railway [chemin de fer] dont on nous menace, j'aurai alors des ouvriers. J'ai enfin trouvé une vache excellente, du pays, pour 150 f. avec son veau et donnant 7 litres de lait. C'est je crois la pierre angulaire de mon troupeau à venir. Par précaution je ne paierai les héritiers de Domingo que quand on m'aura annoncé avoir touché les f.635.75 que tu m'as annoncé. Tout à toi.

Antoine d'Abbadie

Je suis sans lettre d'Arnauld.

Bibliographie

  • DELPECH V., Le château d'Abbadia à Hendaye: le monument idéal d'Antoine d'Abbadie, 3 volumes, thèse de doctorat d'Histoire de l'art, Université de Pau et des Pays de l'Adour, 2012.

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Pour citer cette notice : Viviane Delpech, "Lettre à Charles d'Abbadie (1855)", in Ville d'Hendaye/DRAC Aquitaine, Archives d'Abbadia. Patrimoine du XIXe siècle [En ligne], mis en ligne 07/08/2014, consulté le 18/04/2024. URL : http://www.archives-abbadia.fr/notice_document_62.htm
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